Et s'il ne devait en rester qu'un...
S’il ne devait rester qu’un film, parmi tous ceux vus cette année, je choisirais sans hésiter Melancholia de Lars Von Trier.
Désarçonnant, onirique et d’une beauté à couper le souffle dès ses premières images, il produit une onde de choc qui perdure, peut-être parce qu’il livre la fin du monde la plus bouleversante de toute l’histoire du cinéma…
Difficile de ne pas évoquer également :
The tree of life de Terence Malick qui ne ressemble à aucun autre, poétique, lyrique, des images de la petite enfance sublimes de beauté et d’innocence…
La Piel que habito, pour son esthétisme et le plaisir que donne Almodovar à toujours nous faire croire à l’impensable…
Mais aussi Les Intouchables, une comédie sensible et tonique qui mérite son succès.
En littérature, c’est Jan Karski de Yannick Haenel, un livre lu en réalité fin 2010, mais qui m’a habité totalement et de façon exceptionnelle les premiers mois de l’année 2011. Pour l’audace de sa construction, qui invente et recrée ce que l’Histoire n’a pas révélé. Pour la polémique passionnante qu’il a générée sur la place de la littérature dans la transmission du fait historique. Pour l’histoire de ce résistant polonais chargé d’une mission lourde comme un destin inachevé.
Et aussi :
Le Convoi de l’eau de Akira Yoshimura déjà évoqué dans ce blog et au sujet duquel je redis toute mon admiration.
Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, un roman qui n’en est pas vraiment un d’une fille pour sa mère, le récit d’une famille flamboyante traversée par des drames sans nom, un livre de douleur et de douceur qu’on a envie de reprendre à la première page après avoir lu la dernière.
En musique, le choix est plus difficile. Depuis Bleu Pétrole de Bashung, trop peu de disques ont résisté au temps. A noter néanmoins :
Un vrai coup de foudre pour la Taille de mon âme de Daniel Darc, ex-Taxi Girl, ange déchu cherchant à retrouver son paradis…
Un amour fidèle pour Daphné, son univers délicat et poétique, sa voix sensuelle et mélancolique, qui ont trouvé refuge, après Emeraude et Carmin, dans l’écrin luxueux couleur Bleu Venise…
Un souvenir nostalgique à l’écoute de Lioness : Hidden Treasures d’Amy Winehouse, opus posthume de cette grande voix de la soul, décédée avant trente ans, comme beaucoup de musiciens déchirés par leur génie.